L'exposition en TCC avec un casque de réalité virtuelle
L'exposition en TCC avec un casque de réalité virtuelle
Publié le 26 février 2024
Qu’est-ce qu’une phobie ?
La phobie consiste en une peur irrationnelle d’une situation ou d’un objet objectivement non dangereux.
Pour la personne phobique, la peur ne peut s’expliquer ni se raisonner. Cela ne dépend pas de sa volonté, il ne peut pas maîtriser la réponse émotionnelle automatique à l’objet de sa peur alors il évite la situation redoutée :
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Prendre l’avion, ce qui est invalidant pour nous iliens !
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Aller faire les courses dans un supermarché,
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Peur des piqûres,
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Peur des araignées,
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Être en présence d’un chat ou d’un chien…
La réaction de peur survient même par la seule pensée d’être en présence de l’objet phobique.
Pourquoi s’exposer ?
Le premier principe qui explicite la nécessité de s’exposer pour soigner une phobie s’appelle l’habituation. En effet, si la personne phobique s’expose suffisamment longtemps et de manière répétée aux situations qui déclenchent les réponses émotionnelles excessives, l’organisme va finir par s’habituer à ces situations. Les réponses émotionnelles vont alors progressivement diminuer d’intensité.
A l’inverse si la personne ne s’expose plus à ce qui déclenche les réponses émotionnelles exacerbées, il va ressentir de plus en plus de stress à la seule idée de s’exposer. Prenons un exemple, si j’ai peur de conduire et que je fais une attaque de panique au volant, je vais avoir tendance à ne plus conduire et me faire accompagner et cela peut aller jusqu’à ne plus monter dans une voiture.
Comment se déroule une exposition ?
L’exposition avec un thérapeute formé aux TCC respecte certaines règles très précises.
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Tout d’abord chaque exposition doit être suffisamment longue pour que le sujet ressente une diminution importante de sa réaction émotionnelle.
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Les expositions doivent être répétées. Cela signifie que le patient devra réaliser comme tâche assignée une exposition quotidienne définie avec le psychologue, l’idéal étant au moins une heure par jour.
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La progressivité : on va y aller tout doucement, en commençant par une situation peu anxiogène pour aller vers une situation où l’anxiété est à son comble.
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Enfin, le patient pendant qu’il s’expose ne doit pas éviter la situation. Il doit être concentré sur ce qu’il ressent (sensations physiques, émotions, pensées automatiques). Et le thérapeute veillera en séance qu’il n’y a pas d’évitement (détourner le regard, fermer les yeux, penser à autre chose, écouter de la musique…)
Après l’exposition en séance, lors de la prochaine séance pour les expositions quotidiennes, le praticien débriefe avec vous. Il est important que vous soyez en capacité de gérer les situations redoutées : être capable de prendre l’avion, de parler en public, d’être dans la même pièce qu’un chat, de passer sous un tunnel….
Ensuite, vous préparez avec le psychologue les expositions suivantes.
Différentes façons de s’exposer
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L’exposition peut se réaliser « in vivo », c’est-à-dire en vrai, dans la réalité. Parfois le thérapeute vous accompagnera dans la vraie vie pour vous exposer. Vous réaliserez également des expositions de ce type lors de vos exercices quotidiens.
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L’exposition peut se faire en imagination, le thérapeute vous demande alors d’imaginer une situation anxiogène de la façon la plus précise possible.
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Certains thérapeutes réalisent des expositions non progressives mais en vous exposant directement à la situation la plus anxiogène. Cela s’appelle le flooding ou immersion en français.
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L’exposition peut se concentrer sur vos sensations physiques ressenties lors d’une attaque de panique. C’est ce qu’on appelle l’exposition intéroceptive.
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Enfin, nous pouvons réaliser des expositions grâce à la réalité virtuelle. Et c’est ce que je voulais vous montrer aujourd’hui.
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Et rien ne nous empêche d’être créatifs et de mixer les expositions car un programme d’exposition se construit sur mesure pour chaque patient et non en fonction d’une phobie particulière.